L’Approche Centrée sur la Personne (ACP) est l’une des quatre approches psychothérapeutiques reconnues en Suisse. Il s’agit d’une approche humaniste, développée à partir des années 1940 par Carl Rogers, un psychothérapeute américain. Selon cette approche, la nature de l’être humain est considérée comme fondamentalement bonne : pour autant que l’individu évolue dans un milieu suffisamment favorable, sa nature le pousse toujours à s’épanouir davantage. On appelle la « tendance actualisante » cette tendance inhérente à chaque organisme vivant de développer ses potentialités, à l’image d’une plante qui arriverait à se développer et fleurir à travers une brèche dans le béton.
Différents facteurs peuvent amener la tendance actualisante à être entravée (épreuves de vie difficiles, stress, épuisement, expériences passées difficiles, traumatismes,…). L’individu peut se sentir coupé de ses ressources habituelles, et il y a alors un risque de se sentir en souffrance psychique et bloqué pour avancer.
Afin de permettre à la tendance actualisante de se (re)déployer pleinement, le-la thérapeute ACP est formé à être particulièrement attentif aux points suivants : il-elle offre un climat réunissant les attitudes de l’empathie, du non-jugement et de la congruence (ou authenticité). Ces attitudes sont considérées comme des conditions nécessaires au processus psychothérapeutique. Le-la psychothérapeute ACP voue aussi une attention particulière à ne pas diriger le contenu des séances (c’est la non-directivité). C’est le-la consultant-e qui amène les thématiques qu’il-elle souhaite aborder et le rôle du-de la psychothérapeute est de faciliter le processus thérapeutique, par le biais de différentes interventions thérapeutiques. Il s’agit d’une caractéristique importante de la thérapie ACP : le-la thérapeute fait confiance aux ressources de la personne à qui il-elle vient en aide : il-elle est là en tant que facilitateur-ice du processus thérapeutique, il-elle n’en donne pas la direction, cette dernière se déployant au fur et à mesure de la thérapie.
Le-la thérapeute ACP soutient une exploration des ressentis et signification de l’expérience du-de la consultant-e, pour l’aider à mieux se connaître, se comprendre, et mettre du sens sur les expériences difficiles passées et présentes. Le-la psychothérapeute ACP facilite le processus par le biais notamment de reflets, de questions exploratoires et il-elle peut proposer des exercices issus des méthodes dites « expérientielles », qui se centrent sur une exploration de soi dans le moment présent (l’ici et maintenant), et notamment au niveau du corps, pour développer une meilleure capacité à se connaître et s’écouter.
Le but d’une thérapie ACP est d’aider la personne à se (re)connecter à ses propres ressources et à en développer de nouvelles, par une meilleure écoute de soi et ainsi être (à nouveau) autonome dans la capacité à prendre soin d’elle, en cheminant au plus proche de soi afin de vivre plus pleinement.
Un grand merci à Mona Radda, psychologue FSP-ACP et psychothérapeute reconnue au niveau fédéral pour la rédaction de cet article qui offre la chance de découvrir une approche thérapeutique puissante et profondément humaniste.
Bon voyage thérapeutique!